الأربعاء، ٢٧ ذو الحجة ١٤٣٢ هـ

Kankourang

PHENOMENE INQUIÉTANT A MBOUR. Kankourang rime avec grossesses et Ist « Une demande de 6 mille préservatifs en 3 mois »

«Après la pluie, le beau temps», a-t-on l'habitude de dire. Mais à Mbour, on peut dire qu'après les Kankourang, c'est la période des grossesses et autres maladies sexuellement transmissibles. C'est en tout cas le constat fait par le centre conseil ado de Thiocé ouest le Mbour où les moments post-Kankourang sont des pério¬des où beaucoup de cas de grossesses sont recensés.



PHENOMENE INQUIÉTANT A MBOUR. Kankourang rime avec grossesses et Ist « Une demande de 6 mille préservatifs en 3 mois »
Le compte à rebours doit certainement démarrer pour les parents des adolescents à Mbour. Dans la capitale de la Petite Côte, les périodes post-Kankourang riment généralement avec grossesses précoces et Infections sexuelle¬ment transmissibles (Ist). Et certains parents dont les enfants sont tombés dans le piège de l'effervescence de cet évènement culturel doivent se mordre les doigts.
Selon Mbacké Diouf, directeur du centre conseil ado sis au quartier Thiocé ouest de Mbour qui a reçu une caravane de journalistes, en conclave dans le cadre de la santé de la reproduction et de la planification familiale, hier mardi, ils sont la limite débordés par le taux de fréquentation des jeunes. D'ailleurs, précise-t-il, «à partir de novembre, décembre, janvier et février nous allons recevoir beau¬coup de cas de grossesse». Des cas qui ne sont que le résultat des manifestations culturelles qui se tiennent chaque année au mois de septembre à Mbour.
La période de circoncision qui coïncide avec la sortie du Kankourang, ce masque mystique qui protège les circoncis est un moment de liberté où les jeunes bénéficient d'une totale liberté et les parents ne leur disent rien. Pis, confie le directeur du centre ado, «les sorties de plage se prolongent jusqu'à minuit ou 1h du matin. Idem pour les soirées dansantes, les nuits blanches où les parents acceptent que garçons et filles soient ensemble devant la maison. Certains peuvent sortir et être dans une autre maison. C'est pourquoi, d'ailleurs, aussitôt après, on gère beaucoup de filles qui viennent se faire consulter ou faire des tests de grossesses qui sont le plus souvent positifs ». Des propos de Mbacké Diouf sont confirmés par la sage-femme du centre. Mame Yacine Ndiaye estime à plus d'une dizaine le nombre de filles qu'elle reçoit en cette période. «C'est même marrant. Aussi bien le garçon que la fille ou même le couple vient me poser des questions», explique-t-elle. Mais en plus de ces cas dus à la liberté dont bénéficient les jeunes pendant les sorties du Kankourang, la sage-femme révèle que les jeunes de Mbour ont une sexualité très précoce, car la grande partie de ses patients sont. âgés entre 16 et 25 ans et ont tous une sexualité active. «Ils viennent se consulter pour beaucoup de cas. Les garçons demandent comment se comporter ¬avec leurs copines ou comment éviter une grossesse précoce. Et pour les filles, elles sont déjà grosses ou ont une infection, et parfois posent les mêmes questions que les hommes, explique la sage-femme.
D'ailleurs, confirmant la sexualité précoce des jeunes à Mbour, le directeur du centre conseil ado révèle que de juillet à septembre, ils ont eu une demande de 6 mille préservatifs. Et pour ce qui est de la consultation chez la sage-femme, 22 cas sur les 215 au total ont de problème d'infections sexuellement transmissibles. La contraception qui domine toujours est évaluée à 153 et 8 pour les cas de viol et mariages précoces.

SOURCE : Walf Grand Place Lalla CISSOKHO

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